Repenser le rôle du DG à l’ère du télétravail et du travail hybride

Télétravail, flexibilité, journées hybrides… Depuis la pandémie, notre rapport au bureau a radicalement changé. Et avec lui, le rôle du directeur général. Finie l’époque où la seule présence physique suffisait à diriger ! Aujourd’hui, il faut être à la fois visionnaire, manager à distance, garant de la culture d’entreprise et pilote de la performance ! 🚀

Alors, à quoi ressemble un bon DG en 2025 ? Il incarne la vision de l’entreprise, même à distance. Il crée du lien malgré les écrans, construit des organisations plus agiles, et surtout, il n’hésite pas à s’entourer des bonnes expertises – internes ou externes – pour rester rapide et pertinent.

Voyons en détail comment ce rôle stratégique évolue à l’ère du travail hybride.

Un rôle de DG qui ne disparaît pas, mais qui se réinvente

Avant, la présence physique suffisait à donner du sens, impulser une dynamique, ajuster en temps réel. Aujourd’hui, cela ne suffit plus.

Le DG doit :

• Repenser les process de collaboration,
• Maintenir l’engagement des équipes dispersées,
• Arbitrer entre performance individuelle et collective,
• Porter une vision compréhensible même derrière un écran.

💡 Exemple : instaurer des « rituels hybrides » comme un point hebdo en visio + un moment informel mensuel en présentiel permet de recréer des repères communs.

Repenser le management par la confiance

Le DG ne peut plus se contenter de suivre les KPIs de base ou de s’appuyer sur le présentéisme : dans ce monde hybride, place à un pilotage par la confiance et les résultats concrets.

De la surveillance à l’autonomie responsable

Le bon vieux « je vois donc je sais que tu travailles » a vécu. Aujourd’hui, les collaborateurs réclament de l’autonomie, du sens, de la reconnaissance. Et ils y répondent, dans la majorité des cas, par un engagement renforcé. Mais encore faut-il leur donner les moyens de réussir à distance.

Le rôle du DG est de poser un cadre clair, avec des objectifs partagés, tout en évitant le piège de la surveillance constante. Il doit encourager une culture du feedback régulier, plutôt que du reporting permanent. En clair : moins de contrôle, plus de dialogue !

Valoriser la performance autrement

Le DG doit également repenser les indicateurs de performance. Cohésion, qualité des interactions, bien-être des équipes, capacité à innover… Ces éléments intangibles sont désormais des leviers stratégiques.

Selon une étude de McKinsey (2024), 87 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles seraient plus productives si elles travaillaient le nombre de jours souhaités à domicile plutôt que de devoir travailler au bureau cinq jours par semaine.

Incarner la culture d’entreprise à distance

La culture ne se transmet pas par mail. Elle se vit, se partage, s’expérimente. À distance, cela implique d’inventer de nouveaux formats de connexion humaine : ateliers collaboratifs, événements en présentiel choisis, etc. Mais surtout, cela demande que le top management – à commencer par le DG – soit présent dans ces moments-là.

Un message en visio, un petit message d’encouragement sur Slack, une reconnaissance publique… Ce sont des petites attentions qui, dans un modèle hybride, ont un impact décuplé !

De nouvelles compétences clés à développer

Le DG n’a plus besoin d’avoir réponse à tout, mais doit savoir s’entourer des bonnes personnes et adopter une posture plus horizontale.

Trois soft skills deviennent incontournables :

• Leadership émotionnel : savoir écouter, comprendre les signaux faibles, réguler les tensions à distance.
• Agilité managériale : accepter l’incertitude, ajuster la stratégie en continu.
• Vision systémique : connecter les points entre RH, IT, production, commercial… sans silo.

Petit clin d’œil : le télétravail n’a pas supprimé les réunions… il les a multipliées ! À défaut d’être partout, le DG doit savoir où il est le plus utile.

Anticiper et s’entourer : le recours stratégique au management de transition

Fusion d’équipes, restructuration, redéfinition de l’organisation interne, digitalisation entreprise… Autant de projets qui nécessitent des compétences bien précises, souvent temporaires. Plutôt que de mobiliser des ressources internes à l’essoufflement, de plus en plus de DG font appel à des experts en management de transition.

Ils interviennent pour :

• Redéfinir l’organisation du travail avec une vision externe,
• Piloter un projet hybride complexe (fusion, digitalisation, etc.),
• Accompagner les managers de proximité dans cette nouvelle posture,
• Remplacer temporairement un DG en cas de transformation majeure.

Ce que les DG doivent éviter à tout prix

Réussir ce virage hybride suppose aussi de ne pas tomber dans certains pièges. Voici les plus fréquents (et les plus risqués).

Fermer les yeux sur les signaux faibles

À distance, il est plus difficile de détecter les tensions, les décrochages, les non-dits. Le DG doit donc renforcer l’écoute active, par le biais de sondages internes, de rendez-vous informels, de retours réguliers du terrain.

Ignorer les signaux faibles, c’est prendre le risque d’une fracture silencieuse au sein de l’entreprise.

Multiplier les outils sans stratégie claire

Slack, Teams, Notion, Zoom, Google Meet, etc. Trop d’outils tuent la collaboration. Le DG doit arbitrer, rationaliser, structurer les usages numériques autour d’un vrai projet de collaboration hybride.

Un bon outil ne remplacera jamais une mauvaise organisation. Mais une bonne organisation rendra chaque outil utile.

En conclusion : un rôle enrichi, pas effacé

Le télétravail et l’hybridation du travail n’ont pas effacé le rôle du DG. Ils l’ont réorienté vers plus de sens, plus d’agilité, plus d’impact humain.

Être DG en 2025, c’est :

• Penser en écosystème,
• Fédérer sans présence physique,
• Déléguer sans perdre le cap,
• Incarner la culture avec cohérence,
• Et s’entourer sans hésiter !

Ce n’est plus un métier de contrôle. C’est un métier d’écoute, de conviction et d’alignement. Et pour les dirigeants capables de jouer ce nouveau rôle… c’est aussi une formidable opportunité de faire évoluer leur entreprise vers plus de résilience et d’engagement durable. 🌱